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Comprendre la cellulite et mieux vivre avec !

Jul 06, 2022

Rarement bienvenue sur notre corps, la cellulite fait l’objet d’une bataille de longue haleine depuis le début du siècle. Lorsque le sujet de la cellulite est abordé, c’est quasiment systématiquement sous la forme de :

  • Comment éliminer la cellulite ?
  • Vaincre la peau d’orange
  • Dire adieu à ses capitons
  • Méthodes efficaces pour combattre la cellulite

… Et une multitude d’autres termes guerriers utilisés pour inciter à se débarrasser de ces capitons malvenus. Mais qu’est-ce qui a bien pu nous mener à détester autant cette peau d’orange qui semble ne pas avoir envie de quitter nos jambettes ? Lorsqu’elle ne décide pas de s’installer sur d’autres parties de notre corps ? Et puis d’abord, qu’est-ce que c’est, au juste, la cellulite ?

 

Dans cet article, on va parler cellulite, peau d’orange et autres capitons…

Non pas pour trouver la méthode miracle qui permettra une éradication totale et définitive (il n’y a RIEN à combattre sur notre corps). Mais pour apprendre et mieux comprendre le pourquoi et le comment de la cellulite.

 

La cellulite, qu’est-ce que c’est ?

La cellulite touche quasiment toutes les femmes. C’est un phénomène naturel, que Photoshop nous a fait prendre en grippe suite à son utilisation systématique sur les affiches publicitaires et autres médias. À un tel point d’ailleurs que cette cellulite est devenue une anomalie, véritable source de complexes.

Et puis, certaines en ont, d’autres beaucoup moins. Elle est plus ou moins visible, coriace, et peut même parfois être très gênante et prendre une ampleur exagérée.

D’ailleurs, de nombreux facteurs ont tendance à accentuer la cellulite, comme nous allons le voir dans cet article.

Généralement, même s’il est naturel, cet aspect peau d’orange typique de la cellulite est rarement le bienvenu lorsqu’il se développe sur notre corps. Et bien qu’il soit important de faire preuve de rationalisme et d’accepter son corps et ses particularités, il n’est cependant pas paradoxal de vouloir en améliorer le fonctionnement et l’aspect.

Même si la présence de cellulite est totalement naturelle chez la femme, elle peut prendre de l’ampleur dans certains cas et témoigner d’un dysfonctionnement ou d’une mauvaise hygiène de vie. Prendre soin des facteurs causant ou aggravant la cellulite ne pourra qu’être bénéfique pour la santé générale, tout en atténuant cette dernière.

Cependant, attention à la fixette bien trop fréquente sur ce phénomène physiologique naturel propre aux femmes, qui peut générer mal-être et comportements toxiques au bien-être et à la santé. On en parle un peu plus bas..

Justement, avant d’explorer davantage le sujet de la cellulite, il est important de prendre connaissance de l’origine et la raison de son existence. Une meilleure compréhension mènera à une meilleure acceptation.

 

Pourquoi notre corps stocke-t-il du gras ?

Le stockage des graisses chez l’humain est un mécanisme naturel. Il est destiné à constituer des réserves pour faire face aux périodes de privation. Autrement dit, c’est un précieux mécanisme de survie sans lequel notre espèce aurait péri il y a bien longtemps.

Le corps des femmes étant doté de la capacité de donner naissance et donc de porter la vie, il est davantage prompt à faire des réserves de graisses. Celles-ci permettent en toute logique d’assurer les ressources nécessaires à la grossesse et l’allaitement même en cas de disette (pénurie de nourriture). Les femmes font donc naturellement deux fois plus de réserves de graisses que les hommes.

Des milliers d’années d’adaptation ont permis de faire du corps humain une merveilleuse machine de survie permettant notre reproduction et notre évolution. La nature est bien faite, n’est-ce pas ?

 

Une histoire de mémoire génétique…

Malheureusement, ça n’est plus vraiment ce que l’on se dit lorsque l’on voit des réserves de graisses devenir un peu trop présentes sur notre corps. Eh oui, en cette ère d’abondance et d’ultra-sédentarité, on ne peut pas dire que ce mécanisme de survie soit des plus adaptés. Mais notre mémoire génétique façonnée depuis le début de l’existence de l’espèce humaine ne va certainement pas se modifier en un claquement de doigts.

Il est important de garder ce mécanisme à l’esprit pour comprendre et appréhender les réactions de notre corps (et nos comportements instinctifs face à la nourriture). Ceci permet de prendre du recul sur les dictats esthétiques imposés par les médias, mais également de déjouer les pièges de l’industrie agro-alimentaire.

J’avais lu quelque part que nous vivons dans une société tendant à faire de nous des « boulimiques-anorexiques », en nous poussant constamment à la consommation tout en imposant le culte de la minceur. Je trouve ce constat paradoxal assez juste !

Donc oui, faire du gras est normal, on ne peut pas l’éradiquer (et heureusement !). Notre santé et notre équilibre dépendent de nos réserves, qu’il est cependant important de maintenir à un niveau convenable. Et oui, les femmes stockent naturellement davantage de gras que les hommes, et encore une fois, c’est normal.

 

Revenons à nos petits capitons…

La cellulite (ou lipodystrophie superficielle) résulte de la répartition du tissus adipeux (graisse) dont la présence sera plus importante sur certaines zones chez la femme (majoritairement hanches, cuisses et fesses). Ce sont des dépôts de graisse superficiels localisés sous la peau.

La masse grasse faisant partie intégrante du corps humain, même les personnes les plus minces peuvent avoir de la cellulite (non, on ne peut pas avoir ZÉRO gras).

Par contre, une surcharge pondérale aura tendance à accentuer le développement de la cellulite. Mais pas que..

 

La cellulite peut avoir plusieurs causes :

  • Génétiques : prédispositions familiales (particulièrement en cas de tendance à l’embonpoint) déterminant en partie le nombre de cellules graisseuses et leur localisation ; et qualité des veines et du réseau lymphatique également liée à nos gènes.
  • Hormonales : variations des taux d’hormones oestrogène et progestérone lors de la puberté, avant les règles, lors des grossesses, de la pré-ménopause et ménopause ; et dérèglement de la thyroïde (hypothyroïdie)
  • Vasculaires : mauvaise circulation (réseau veineux des jambes)
  • Alimentaires : alimentation trop riche (graisses, sucres et aliments raffinés), déséquilibrée et déstructurée.
  • Hygiène de vie : hydratation insuffisante, manque de sommeil, stress chronique, alcool et tabac.

Et plus globalement, la sédentarité et le manque d’activité ; mais également les vêtements trop serrés, les chaussures à talons ; et tout ce qui peut perturber la circulation sanguine et lymphatique, et entraver l’oxygénation de l’organisme.

 

Il existe différents types de cellulite :

  • La cellulite adipeuse : localisée au niveau des hanches, des fesses, des cuisses et de la face interne des genoux, ça n’est pas la plus flagrante. Elle est indolore au toucher, molle, et les capitons ressortent davantage lorsque l’on pince la peau. Due à un excès de stockage des graisses dans les cellules adipeuses (adipocytes), elle provient le plus souvent d’une alimentation déséquilibrée et trop riche, et d’un manque d’activité physique. Elle peut également être encouragée par une perturbation ou un déséquilibre hormonal (comme cité plus haut).

 

  • La cellulite aqueuse : généralement visible à l’oeil nu, la cellulite aqueuse peut toucher toutes les femmes, même les plus minces. Elle résulte d’une rétention d’eau élevée liée à une mauvaise circulation sanguine et lymphatique. Cette rétention d’eau entraîne une accumulation des déchets et une inflammation des tissus sous-adipeux. Elle est associée à des sensations de jambes lourdes et gonflées, mais peut globalement apparaître sur toutes les régions du corps. Dans ce cas, la sédentarité, la chaleur, les vêtements serrés, une mauvaise hygiène de vie seront des facteurs aggravant la cellulite aqueuse. Et encore une fois, les hormones influencent la rétention d’eau, et donc le développement de cellulite aqueuse.

 

  • La cellulite fibreuse : il s’agit de la cellulite la plus ancrée. Très visible, dure au toucher et douloureuse, elle est parfois de teinte violacée et généralement localisée sur les faces externe et interne des cuisses et sur l’intérieur du genou. La cellulite fibreuse est généralement installée depuis longtemps, et résulte d’un dysfonctionnement des fibres de collagène entourant les adipocytes. Ces fibres se multiplient, s’épaississent et se rigidifient, provoquant une fibrose. De multiples facteurs sont à l’origine de cette cellulite indurée, dont la sédentarité prolongée couplée à un manque d’activité physique, une alimentation déséquilibrée et carencée, et les fluctuations hormonales notamment lors de la ménopause.

Cependant, le type de cellulite est souvent mixte (par exemple : cellulite adipo-aqueuse ou adipo-fibreuse) et les causes sont multi-factorielles. Et… la science n’a pas encore réussi à percer tous les mystères de nos petits capitons.

 

Accepter sa cellulite ? Oui, mais…

Quel que soit votre profil, des règles élémentaires d’hygiène de vie, d’équilibre alimentaire et d’activité physique ne pourront être que bénéfiques :

Bien se nourrir, bouger, se muscler, optimiser son hygiène de vie seront des éléments clés. Ces règles permettront, non seulement d’améliorer la santé mais également de limiter le développement de la cellulite.

Consulter un spécialiste en cas de suspicion de mauvaise circulation sanguine (jambes lourdes, crampes, gonflements) ou de dérèglement hormonal (hypothyroïdie ou surplus d’oestrogènes). Voilà qui sera également très important afin de traiter correctement la ou les causes et améliorer durablement son bien-être général.

Pour découvrir mes conseils afin d’améliorer votre cellulite, filez lire cet article-ci !

 

Il est important d’accepter la cellulite comme composante inhérente au fonctionnement du corps féminin. Toutefois, il faut aussi s’en préoccuper lorsque celle-ci prend de l’ampleur. Ou lorsqu’elle est accompagnée d’inconforts physiques tels que les jambes lourdes ou gonflées, ou une fatigue chronique par exemple. Cela permettra de traiter des causes qui peuvent affecter la santé générale, bien au-delà des capitons.

Mais faire une fixette sur la cellulite ? Certainement pas !

 

Image et acceptation de soi

C’est là que le sujet devient sensible, et réellement intéressant. La cellulite a été montrée du doigt et déclarée ennemi public n°1 depuis environ un siècle. Par les magazines féminins, médecins, marques en tous genres prêtes à faire de l’argent sur des complexes créés de toutes pièces. En imposant cette image de la femme parfaite toujours plus éloignée de la réalité. Et les Facetunes, apps de retouches et autres filtres en tous genres ne font qu’empirer les choses.

La cellulite est devenue moche, indésirable et problématique, laissant un sentiment de dégoût s’ancrer dans l’esprit des femmes… Dont le corps n’a pourtant rien d’anormal, loin de là.

Entre injonctions esthétiques et standards de beauté, aucune place n’a été laissée à la cellulite. Et pour l’éradiquer, on a développé toute une armada de « soins » et « traitements »… Engloutissant des sommes astronomiques dépensées inutilement par un nombre incalculable de femmes complexées.

Cryolipolise, laser, radiofréquence, ultrasons, subcision…des noms bien barbares pour une cause qui l’est tout autant, et des résultats… douteux. Sans parler des crèmes révolutionnaires et autres pilules miracle.

Je ne vais certainement pas vous faire l’inventaire de chaque technique et de ses effets supposés. Là n’est pas le but de cet article. Est-ce que le cupping ou l’appareil Silk’n Silhouette sont réellement efficaces ? Je n’en sais rien. Mais une chose est sûre : QUELLE QUE SOIT LA MÉTHODE, celle-ci est toujours accompagnée de recommandations annexes. Telles que la pratique d’une activité physique, un régime alimentaire équilibré et une bonne hygiène de vie. Difficile donc de déterminer ce qui est véritablement à l’origine des résultats déclarés.

Finalement, le problème ne viendrait-il pas de l’image imposée de la féminité qui nous passe sous les yeux à longueur de temps ? Ai-je vraiment besoin de répondre..?

 

Vos témoignages :

Je vous ai demandé sur Instagram (@amandinewellness) de me parler de votre cellulite et ce qu’elle représente pour vous, voici quelques-unes de vos réponses :

« Je n’en ai pas beaucoup mais je ne supporte pas ça. Du coup je passe mon temps à me pincer pour voir si elle n’augmente pas. Et je fais la guerre à cette dernière »

« Beaucoup de sport, une alimentation très saine, sûrement trop peu d’hydratation. Un complexe vraiment présent au quotidien. Et malgré tous les « produits miracles » auxquels je ne crois absolument pas, l’acceptation est un long chemin… C’est la seule zone où j’ai l’impression de vraiment stocker et je n’arrive pas à la diminuer malgré mes efforts. »

« J’en ai énormément et elle se voit beaucoup aussi, mais surtout à cause de ma peau trop élastique, ou pas assez je ne sais pas. (…) Bref, j’ai des creux, des bosses et tout dans mes cuisses, c’est mon grand complexe. Je n’allais plus à la plage avec mes amies il y a quelques années. J’essaie de ne pas y penser ces derniers temps car cela me gâche la vie – mon été surtout- mais cela est difficile car j’ai toujours été complexée »

« Un complexe depuis mes 16 ans. Malgré le sport et l’alimentation saine j’en ai toujours eu ! Même en compétition de body (fitness) !! J’essaye de m’y faire mais c’est une guerre établie entre mon corps et moi »

« J’ai toujours eu de la cellulite quels que soient mon poids et mon taux de masse grasse. Aujourd’hui elle a clairement diminué grâce à la musculation et une alimentation plus équilibrée. Mais elle reste présente comme je l’ai remarqué sur une photo prise à la plage ce week-end. Cela m’a bouleversée car moi je ne la voyais plus, mais cette photo a réveillé en moi un complexe terrible. Une injustice totale… »

 

Vous vous reconnaissez dans ces paroles ?

Ce sont les vôtres. Celles de femmes dont les complexes ont été créés de toute pièce. Amenant leur lot de restrictions, préoccupations et autres dépréciations de soi.

Et si on décidait de prendre soin de soi ? Pas pour coller à des standards, mais juste parce que l’on a envie de chérir ce corps qui accomplit des merveilles au quotidien ?

Et si on décidait de glorifier ce qui fait toute notre féminité ? De valoriser notre individualité et nos particularités ? Chaque corps est différent, a son histoire, sa génétique, son fonctionnement. Le chérir et le préserver avec beaucoup de bienveillance sont des priorités.

 

Alors, prendre soin de sa circulation, de sa santé, vouloir tonifier et renforcer un corps que l’on aime et que l’on veut faire progresser : oui. Mais vouloir éradiquer une cellulite faisant partie intégrante de la féminité, et se créer des complexes jusqu’à en faire la guerre à son corps, certainement pas !

 

Qu’en dites-vous ? Est-ce votre cellulite vous empoisonne aussi la vie ? Et est-ce que cet article vous a amenée à réviser votre position sur le sujet ? Dites le moi dans les commentaires…

 

Sources :

Le corps féminin entre science et culpabilisation

Physiologie du tissu adipeux